| | | Pas de repos pour les braves [R.] |  |
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Eleann Winslow
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Pseudonyme : Juicee
Date d'inscription : 03/11/2008
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Métier: Danseuse classique à l'Opéra de Londres
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| Sujet: Pas de repos pour les braves [R.] ![Pas de repos pour les braves [R.] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Dim 9 Nov - 5:25 | |
| Pas de repos pour les braves![Pas de repos pour les braves [R.] 10wl7ab](https://2img.net/h/oi34.tinypic.com/10wl7ab.jpg) ![Pas de repos pour les braves [R.] 9scexh](https://2img.net/h/oi36.tinypic.com/9scexh.jpg) ELEANN WINSLOW & EZEKIEL MEEDWAY Un silence angoissant régnait au théâtre du Bolchoï. Tous avaient déserté depuis des heures ce lieu mythique. Certains pour retrouver leur foyer, d’autres leur chambre d’hôtel ou encore le bar d’à côté. La journée avait été harassante. Les cours épuisants. Toute l’effervescence qui avait agité le lieu durant la journée s’était évaporée rapidement, laissant dans son sillage, une terrible sensation de vide et de solitude. Pour qui ? Evidemment pour l’une des seules âmes vivantes encore présentes entre les murs, Eleann Winslow, ballerine de l’Opéra de Londres. La jeune femme avait refusé l’invitation de ses amies pour finir la soirée dans le bar le plus proche. Elle préférait travailler. Encore et encore. Bien sûr elle avait essuyé les reproches de sa meilleure amie Kelhsey qui lui répétait tous les jours qu’elle en faisait trop et qu’elle devrait se détendre un peu. Et la jeune Winslow en avait conscience. Mais cette nouvelle expérience, ce voyage en Russie et leur participation à ce ballet, Leann ne voulait décevoir personne. Plutôt perfectionniste, parfois à l’excès, elle passait des dizaines d’heures par semaine dans les studios de danse à parfaire ce qu’elle avait appris en cours. C’était cette ténacité qui lui avait valu sa place dans la troupe londonienne, elle n’allait pas se relâcher maintenant.
Attrapant son sac qui traînait dans le vestiaire elle le lança dans un coin du studio. Le choc amorti, une enveloppe écornée s’en échappa. Y jetant un regard en coin la jeune femme s’en saisi et ne jetant pas même un œil sur l’adresse de l’expéditeur envoya la missive dans la corbeille la plus proche. Elle savait de qui provenait cette lettre. Sa mère. Encore. Mais elle ne voulait plus lire ces mots lui demandant de revenir à la raison et de rejoindre le foyer familial. Les dix dernières lettres reçues avaient subi le même sort et une fois de plus l’expression peinte sur le visage de la jeune danseuse se fit plus dure. Sortant un CD de son sac de sport elle le glissa dans la chaine hifi mise à disposition et attrapa la télécommande. Se plaçant au centre du studio elle se fixa un moment dans le miroir qui occupait tout le mur ouest de la salle. Elle n’avait pas fière allure. Ses cheveux habituellement coiffés en un chignon serré d’où ne s’échappait aucune mèche étaient lâchés dans son dos, en désordre. Ses joues étaient encore rosie par l’effort. Simplement vêtue d’une brassière de sport noire, d’un petit short de la même couleur et de guêtres grise elle avait passé ses vieux chaussons de danse. Ses préférés. Usés jusqu’à la corde mais beaucoup plus confortables que ceux qu’elle utilisait pour les répétitions officielles. Sa peau était moite de sueur et quelques mèches de cheveux s’étaient collées à son front. Soupirant elle posa une nouvelle fois les yeux sur l’enveloppe abandonnée dans la poubelle et fulmina de plus belle.
Pressant le bouton PLAY de la télécommande elle fit glisser celle-ci à quelques mètres d’elle et se mit en position. [Musique entendue, celle du topic, Prince Igor de Warren G. & Sissel]. Les premières notes s’égrainèrent et la jeune femme se mit en mouvement. Gracieuse, élégante, elle évolua dans l’espace avec une intense passion. Il était clair qu’elle aimait danser. Elle suintait la passion par tous les pores de sa peau.
S’arrêtant une fraction de seconde à l’extrémité du studio la jeune femme sembla envisager l’enchaînement qu’elle allait faire. Elle devait assimiler les derniers mouvements appris. Se lançant avec conviction elle enchaîna habilement pas de bourré, déboulé et échappé battu, le tout avec une facilité déconcertante. Et ce fut à peu de choses près la même chose pendant les deux heures qui suivirent. Epuisée, le corps brûlant la jeune femme ne remarqua même pas que quelqu’un s’était discrètement glissé dans le studio. Stoppant la musique elle rejoignis la barre pour quelques étirements. A ne jamais oublier si l’on voulait pouvoir danser le lendemain. Puis elle se laissa glisser au sol, toujours face au miroir, pour se fendre d’un grand écart facial. Laissant son buste rejoindre le sol toujours avec autant de souplesse et de facilité elle posa la tête entre ses mains et ferma les yeux. Appréciant ce moment de calme. Elle semblait apaisée, presque adoucie. | |
| | | | Ezékiel E. Meedway
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| | Sujet: Re: Pas de repos pour les braves [R.] Mar 11 Nov - 15:38 | |
| | | __IL Y A DES JOURS, DES MOIS,
__DES ANNÉES INTERMINABLES
__OÙ IL NE SE PASSE PRESQUE RIEN.
__IL Y A DES MINUTES ET DES SECONDES
__QUI CONTIENNENT TOUT UN MONDE.
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FLASHBACK.
Ezékiel, affairé à la conception d'une tenue pour une ballerine dont il venait de mesurer les mensurations, s'efforçait de trouver la concentration nécessaire à sa tâche. Il régnait au théâtre du Bolchoï l'effervescence habituelle du milieu de l'après-midi: les éclairagistes allaient et venaient dans les coulisses, les danseurs suaient sang et eau dans les salles de cours et les professeurs s'époumonaient, lançant des ordres et des conseils à tout va. Malgré l'habitude qu'il avait de baigner dans cette ambiance, le jeune Meedway ne semblait pas très enclin au travail aujourd'hui. Alors, lorsque son portable se mit à vibrer, il sauta sur l'occasion pour souffler un peu, et tendit la main pour se saisir de l'appareil et répondre.
« Yep ? »
« Hello Bro'. Comment va ? » s'enquit la voix enjouée et familière de sa demie-soeur.
« Bien, bien. Que me vaut l'honneur ? »
« Ce soir avec la troupe, on va boire un coup. Tu viens avec nous ? »
« Je sais pas Kesh... » soupira-t-il. « J'ai pas encore fini tous les costumes, et on en a besoin dans trois jours pour les répétitions. »
« Oh allez Ez' s'il-te-plaîîît ! C'est juste pour une soirée. »
Le jeune homme ne répondit pas tout de suite, hésitant. À bien des aspects, cette sortie le tentait: cela lui permettrait de décompresser un peu et de passer du temps avec Kelshey, Dree ou encore Matthew, auxquels il n'avait pas eu l'occasion de parler récemment tellement la confection des costumes du ballet lui prenait tout son temps.
« Juste pour une soirée, promis. » répéta-t-elle. « Je t'aiderais à tout finir si tu veux. »
« Huh, non pas que je doute de tes talents de stylisme, mais je pense mieux m'en sortir tout seul, merci. » répondit-il avec un léger rire.
« As you want. Et de toute façon, tu n'as pas le choix pour ce soir, tout le monde vient. » déclara-t-elle d'une voix qui laissait entendre qu'aucune contestation n'était possible.
« Bon, ok, je me ramènerais quelques temps là bas mais je reste pas toute la soirée, faut vraiment que je me remette à bosser après. »
Kelshey émit un petit cri victorieux et la conversation fut coupée, ne laissant aucune possibilité à Ezékiel de revenir sur ses dires.
FIN DU FLASHBACK.
La journée avait été harassante, et c'était avec regret que le jeune costumier avait dû se résigner à quitter le Yagoda Bar où était allé se réfugier la majorité de la troupe. Il avait eu le temps de boire quelques verres, de plaisanter cinq minutes avec Matthew et d'embrasser sa demie-soeur avant que sa conscience ne vienne le rappeler à l'ordre: s'il voulait avoir finis tous les costumes en temps voulu, il valait mieux qu'il passe sa nuit à travailler plutôt qu'à faire la fête.
Poussant les lourdes portes de l'entrée du théâtre, il traversa rapidement l'entrée spacieuse et alla se réfugier dans le calme apaisant des coulisses. Une fois la nuit tombée, le bâtiment mythique semblait se pétrifier dans le silence. Un silence reposant, qui durait. Un silence qui paraissait avoir arrêté le temps. Cette soudaine tranquillité, l'atmosphère des lieux, tout semblait être réuni pour que la nuit soit propice à la concentration.
S'asseyant à sa table de travail, Ezékiel approcha le cahier sur lequel était répertorié toutes les mesures -ce qui était bien la seule chose dont Rosie était capable de s'occuper- puis, retroussant ses manches, il reprit la tâche qu'il avait abandonnée quelque heures plus tôt.
Après un peu plus de deux heures de travail, la conception des costumes avait bien avancée. Et alors que le jeune homme se levait pour se saisir d'une bouteille d'eau sans doute oubliée par une des danseuses, le son d'une musique lui parvint depuis l'une des salles de cours, éveillant sa curiosité. Qui pouvait bien venir s'entraîner par une heure aussi tardive ? Abandonnant la paire de ciseau qu'il tenait encore entre ses mains sur la table, il se dirigea jusqu'à la source du bruit qui avait rompu le silence religieux du théâtre.
Il ne saurait dire pourquoi, mais lorsqu'il vit que la personne encore présente entre ces murs était Eleann, il ne fut pas surpris. S'appuyant contre le cadre de la porte de la salle de travail, Ezékiel l'observa. Elle dansait avec passion, comme si sa vie en dépendait. Chacun de ses gestes était fluide, empreint d'une grâce et d'une élégance à vous clouer sur place. La jeune femme se donnait corps et âme dans l'art de la danse, répétant inlassablement chaque mouvement qu'elle avait pu apprendre dans la journée.
Lorsqu'elle alla stopper la musique pour ensuite rejoindre la barre afin de s'étirer, le jeune Meedway ne savait même plus combien de temps il était resté là, à la regarder danser. Alors, lorsqu'elle se laissa glisser à terre pour faire un grand écart facial, son buste rejoignant le sol avec une facilité déconcertante, et qu'elle posa sa tête entre ses mains tout en fermant les yeux, il s'approcha sans bruit. Elle ne semblait même pas avoir remarqué sa présence. Remarquant qu'il tenait encore entre ses mains la bouteille d'eau qu'il avait pris dans les coulisses, il la secoua afin que la jeune danseuse se rende compte qu'elle n'était pas seule puis la posa au sol, à côté d'elle. Après tout, elle en avait plus besoin que lui.
« Tu as vraiment envie de te tuer à la tâche ou le marchand de sable a simplement oublié ta porte ? » fit-il tandis que son habituel sourire en coin s'installait sur son visage.
HJ/   | |
| | | | Eleann Winslow
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| | Sujet: Re: Pas de repos pour les braves [R.] Mer 12 Nov - 1:59 | |
| Perdue dans ses pensées Eleann n’avait même pas remarqué la présence d’Ezékiel dans le studio, elle ne fut pas non plus consciente de son approcher et frôla la crise cardiaque lorsqu’il se manifesta à elle. Ouvrant brutalement les yeux elle releva le buste un peu trop rapidement, manquant de se faire mal. Elle voulu d’abord l’insulter mais se ravisa alors que les mots allaient franchir sa bouche tordue d’un rictus de colère. Après tout il ne l’avait pas agressé, elle n’avait aucune raison de le faire. Elle était d’accord pour lui envoyer des piques mais les insultes venaient seulement dans les cas extrêmes, si vraiment il lui tapait sur les nerfs. Bien qu’elle ne douta pas que cela arrive d’ici peu elle ravala sa colère et lança un regard à la bouteille d’eau qu’il venait de poser à côté d’elle. Elle fière, bien trop fière pour l’accepter… Pourtant elle était morte de soif. Elle avait vraiment besoin de se désaltérer. Envoyant au diable son orgueil et son envie de tenir tête à Ezékiel elle se saisit de la bouteille qu’elle vida d’une traite sans même remercier le garçon. Elle avait son caractère, peut-être pas celui que l’on voudrait qu’elle ait mais c’était ainsi et on ne la changerait pas.
Se hissant sur ses jambes d’un mouvement gracieux elle pris conscience de sa tenue et de l’état dans lequel elle était. Instinctivement elle enroula ses bras autour de son corps dans une vaine tentative de cacher sa peau nue. C’était inutile et surtout stupide, Ezékiel l’avait déjà vu en sous vêtements plus d’une fois pendant les essayages. Elle n’allait tout de même pas faire sa mijaurée.
FLASH BACK
« Winslow si tu pouvais arrêter de gigoter ! »
« Meedway si tu pouvais arrêter de me peloter ! »
« Je travaille, c’est une chose que tu arrives à intégrer dans ta petite cervelle gamine ? »
« Ouais viens pas me dire que tu n’en profites pas. »
« J’ai dit ça ? »
« Ah tu vois ! Alors garde tes mains là où elles devraient… OUCH ! »
« Ah ah ! Je t’avais dit d’arrêter de bouger dans tous les sens ! »
« T’étais obligé de me piquer avec ton aiguille ? Je te rappelle que mon corps est mon outil de travail, j’aimerai que tu en prennes un minimum soin ! »
« T’en fais pas, j’en prends bien soin… Je pourrais même en prendre encore plus soin si tu le voulais… »
« Meedway… »
« Oui ? »
« Dans tes rêves ! »
« Tu dis ça maintenant… »
FIN DU FLASH BACK
Ayant rejoint le banc le plus proche la jeune femme s’y laissa choir avec élégance et attrapa sa serviette abandonnée pas loin. La nouant autour de son coup elle lança un regard au garçon. Dieu ce qu’il pouvait être exaspérant. Ce petit sourire avait le don de lui mettre les nerfs en boule. Pourquoi était-il venu la déranger ? Elle était bien ici, toute seule. De quel droit s’était-il permis de rompre sa quiétude de la sorte. Elle eut soudainement une forte envie de l’étrangler. Envie qu’elle réprima en renforçant la prise de ses mains sur sa serviette enroulée autour de son propre cou. « Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu n’es pas dans un bar à courir les greluches sans cervelles avec qui tu sors habituellement ? » Mais pourquoi avait-elle dit ça ? Pourquoi avait-il qu’elle crache ces mots avec tant de cynisme ? Il allait à coup sûr mettre les voiles sans même prendre la peine de lui répondre. N’était-ce pas ce qu’elle cherchait ? Peut-être… Peut-être pas… Après tout elle se disait qu’un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. Et elle avait bien besoin de se défouler ce soir. Trop de tensions dans la journée, il fallait qu’elle évacue tout ça. Et il était de notoriété publique qu’Ezékiel était son punching-ball préféré. Demi-frère de sa meilleure amie, elle passait ses nerfs sur lui depuis des années et ne comptait pas s’arrêter. Après tout ce n’était pas comme-ci cette relation n’allait que dans un sens. Le jeune homme semblait bien heureux de se défouler sur la petite brune lui aussi alors pourquoi s’en priver ?
[C'est court et nul, sorry  ] | |
| | | | Ezékiel E. Meedway
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| | Sujet: Re: Pas de repos pour les braves [R.] Mer 12 Nov - 21:57 | |
| Cela faisait très peu de temps que Eleann et Ezékiel ne s'étaient pas parlés. En effet, ils avaient eu l'occasion de se croiser -et accessoirement de s'envoyer quelques petites remarques- le matin même, dans les coulisses. Et pourtant, comme si ils n'étaient jamais satisfaits du nombre de disputes qu'ils pouvaient avoir ou du nombre de répliques blessantes qu'ils pouvaient se lancer, leur échange promettait une fois de plus d'être houleux, voir violent. Plus qu'un simple jeu, c'était presque devenu un véritable passe-temps pour ces deux-là, une sorte de quota à atteindre chaque jour, sans quoi ils auraient le sentiment que quelque chose manquait. Pourtant, au fond, ils ne se détestaient pas. Même si il leur arrivait -souvent- d'avoir mutuellement envie d'étrangler l'autre.
Nonchalamment appuyé sur la barre de danse, le jeune homme avait guetté la réaction de son interlocutrice. Elle avait brutalement ouvert les yeux, arrachée à son moment de calme et de plénitude, puis s'était redressée, lui adressant le rictus de colère qui lui était souvent réservé. Il avait alors pu remarquer qu'elle n'avait pas fière allure. Ses cheveux collés à ses tempes, sa peau luisante de sueur, ses joues rosies, tout cela témoignait de l'effort qu'elle avait dû fournir durant les dernières heures. La jeune danseuse semblait réellement exténuée, et ainsi qu'il l'avait prédit quelques minutes plus tôt, elle devait également avoir grandement besoin de se désaltérer. Malgré la brève hésitation qu'elle eut face à la bouteille d'eau qu'il avait posé au sol, elle s'en saisit et la vida d'une traite, sans même le remercier -ce qu'il ne releva pas, ne connaissant que trop bien son caractère et son orgueil mal placé.
Ezékiel ne put ensuite que sourire lorsque, une fois debout, il la vit enrouler ses bras autour de son corps, vaine tentative inutile de cacher la moindre parcelle de sa peau nue. Après tout, il l'avait vu bien moins vêtue de nombreuses fois lors des essayages ou des mesures; ce dont il n'allait pas se plaindre. Il fallait l'avouer, costumier était un métier avec bien des avantages.
Passant une main dans ses cheveux dans un de ces tics nerveux, il la suivit des yeux, la regardant s'asseoir sur le banc le plus proche et se saisir d'une serviette avec une emprise telle qu'elle semblait vouloir la déchiqueter. Mais c'était toujours mieux qu'elle passe ses nerfs sur ce linge plutôt que sur lui après tout.
« Et toi alors ? Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu n’es pas dans un bar à courir les greluches sans cervelles avec qui tu sors habituellement ? » Elle avait craché ces mots avec autant de cynisme qu'elle pouvait et pourtant, ils ne firent qu'arracher au garçon un léger rire, à la fois amusé et moqueur. Bon Dieu, tout ce qui pouvait l'attirer et l'irriter chez une femme semblait se regrouper dans sa seule et même personne. « Serait-ce de la jalousie que j'entends dans ta voix Winslow ? » Jetant un regard ampli de sous-entendus à la jeune danseuse, Ezékiel ne se départit pas de son sourire en coin, et ajouta peu après « Parce que, tu sais, ça peut toujours s'arranger... » Il s'attendait bien à ce qu'elle réagisse au quart de tour face à ses allusions douteuses, comme à son habitude, et qu'elle se mette à lui lancer au visage la bouteille à présent vide ne l'étonnerait d'ailleurs pas le moins du monde.
HJ/ Nawak, c'était très bien. 
Le mien par contre.  *part se cacher* | |
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