Stop following me ~ R.

L'eau chaude ruisselant sur son corps. Ses mains plongées dans ses cheveux. Après avoir passé deux bonnes heures à danser et .. danser, il lui fallait bien un certain réconfort. Elle avait profité de ce jour férié, pour faire quelques pas, et surtout dans l'optique de se trouver seule. D'une part elle ne serait dérangés par des regards, et surtout elle avait les vestiaires a elle toute seule. Car le théâtre avait l'inconvénient d'avoir des vestiaires mixte, et bien que entre fille c'est déjà assez gênant mais alors si les hommes sont aussi conviés .. et croyez vous qu'il n'y est pas un ou deux voyeurs ! Enfin elle trouvait toujours une bonne ruse, pour se trouver avec le moins de mon possible, du moins surtout le moins d'hommes possible. Ne saviez vous pas qu'elle était l'une des femmes les plus maligne de cette planète ? Alors qu'elle commençait à légèrement divaguer sous la douche en poussant la chansonnette, elle sursauta en entendant la porte claquer. Ses yeux affolés cherchaient sa serviette. Droit devant, dans son objectif, elle s'y précipita et ne manqua pas de se prendre une gamelle royale qui lui causerait quelques bleu dans la soirée, et qui lui arracha un petit cri au passage, avant d'arriver enfin à tirer sa serviette et de s'y glisser à tout vitesse dedans. Reprenant quelques secondes son souffle, elle fixa bien le tissu autour de son corps avant de sortir discrètement de la douche. Et qu'elle ne fut la surprise quand elle tomba nez à nez avec .. Matthew ! Elle ne mit pas une demi seconde avant de réagir et de faire un grand pas en arrière. Eurk ! Mais que faisait il ici celui là. Aurait il lui aussi des côté voyeur ? Quoi que cela ne l'étonnerait pas du tout.

« Mais tu me suis, c'est pas croyable ! » s'exclama t'elle, alors qu'une grimace se dessinait sur son si jolie visage.

Elle eut le réflexe d'aussitôt porter ses mains sur le bord de sa serviette et de la remonter le plus haut qu'elle pouvait, du moins assez pour que tout soit bien protégé des yeux de se pervers. Certes il avait peut-être pu l'avoir auparavant - et rien que d'y penser sa grimace s'accentua tout en ayant des frissons le long du corps - elle ne le permettrait pas une deuxième fois ! Il avait cet air si hautain qu'elle avait envie de lui arracher la tête sur place. Mais aujourd'hui elle ferait preuve un peu de civisme, du moins si il dégageait dans la minute où elle lui avait adressé la parole. Mais elle pouvait toujours rêvé, il était comme une ventouse ou plutôt une sangsue. Elle ne put réprimer un regard noir, après tout il avait encore réussi à lui gâcher sa journée. A peine était il rentré, qu'elle s'était fait des bleus! Et oui c'était entièrement sa faute. C'était bien à cause de lui qu'elle s'était précipité aussi rapidement à sa serviette. Normalement il ne devait y avoir personne aujourd'hui. Il avait fallu qu'ils est la même idée. Enfin non ! Qu'est ce qu'il faisait là d'ailleurs ?! Il n'était pas danseur à ce qu'elle sache, enfin de ce qu'elle avait pu voir lors des dîné de famille, il était loin d'avoir cette fibre artistique. Qu'une raison qu'il soit là, pour se rincer l'oeil ! Bien sur il avait fallut que ça tombe sur elle.

« Je pensais pas que tu étais aussi dégueulasse que ça ! Sale pervers ! »

HS: désolé poste merdique, promis, je me rattrape au prochain.

L’air des étages de l’Opéra de Moscou était irrespirable. Depuis quelques longues heures Matthew cuisait à petit feu dans cette sous pente où il devait réparer quelques lumières défectueuses. S’il n’y avait pas eut de répétition, cela n’avait aucunement influé sur le travail de Mattew qui avait prévu de faire ces quelques réparations, justement avant les répétitions du mercredi, il fallait absolument que tout soit opérationnel et on le lui avait clairement signifié, pour le moment, tout reposait sur lui pour ce qui était des effets de lumières, plus qu’importants dans la seconde partie du ballet. Après quelques heures de dur labeur à étouffé dans cet air oppressant, Matthew re-descendit de son perchoir, la chemise trempée de transpiration. Le jeune homme rangea tout son matériel et se dirigea vers le salon où il avait laissé un sac dans lequel il avait ingénieusement pensé à mettre une serviette éponge et du gel douche à la vanille, son odeur préférée. Pensant qu’il n’y aurait personne dans les douches, il s’y dirigea tranquillement. En arrivant dans les vestiaires, il ôta son jean et sa chemise, la porte claqua sous son impulsion et, alors qu’il s’apprêtait à ôter son caleçon, Matthew entendit un bruit sourd venant des douches. Il ne devait y avoir personne théoriquement, aussi fut-il sur ses gardes lorsqu’il passa un œil dans les douches et vit avec stupeur que India s’y trouvait, presque nue. Ses yeux prirent alors une tout autre dimension et passèrent du stade soucoupe pour tasse à café à celui de regard plus neutre en quelques secondes. Que faisait-elle là un jour férié ? Il était censé être le seul à se trouver dans l’Opéra ce mardi là ! Aucun danseur ni aucune danseuse n’avait de répétition et tous étaient censés se reposer, c’était justement pour cela qu’il était venu ! Pourquoi fallait-elle toujours qu’elle foute en l’air ses journées hein ? Qu’avait-il donc fait de si mal pour que ça lui arrive à lui ?

India lui demanda alors ce qu’il faisait là, en même temps qu’elle s’assurait que sa serviette couvrait bien la moindre parcelle féminine de son corps. Presque outré de cette si stupide question, Matthew répliqua froidement : « Je réparais les lumières défectueuses pour que vous, chers danseurs puissiez répéter avec les bons effets lumineux ! » Lorsqu’elle lui annonça qu’il était un sale pervers dégueulasse, son sang ne fit qu’un tour et Matthew ne put se contenir plus longtemps. « QUOI ?! C’est moi le pervers ?! Non mais attends, tu crois franchement que je suis venu exprès pour voir ton cul ?! Mais dis moi, tu ne te prends pas pour de la merde Rosebury ! Si je suis ici c’est pour prendre une douche ! » Dire tout cela d’une traite l’avait un peu essoufflé, après avoir repris une respiration normale, il reprit de manière plus calme et sarcastique. « De toute manière, je t’ai déjà vu nue une fois et je peux te dire que ça m’a vacciner ! Jamais je ne pourrai avoir envie de te voir nue ! » Ca, ça c’était blessant à souhait ! Fier de sa réplique, Matthew attendait désormais la pique de India, qui ne tarderait normalement pas à venir …

{Han, je sens que je vais aimer ce sujet … }

Le regard noir posé sur sa musculature de rêve .. Ah qu'est ce qu'il pouvait être prétentieux et imbus de sa personne. Rien que de le voir la mettait dans un tel état. Il avait juste à se poster devant elle, pour lui gâcher le restant de sa journée. Comment en étaient ils arrivés là ? Encore une idée ingénieuse de ses parents ! Amis de longue avec les parents de Matthew, ils avaient eut la subtile idée d'espérer que de les pousser l'un vers l'autre pourrait renforcer par l'union de leurs deux familles et ça grâce à l'aide d'India et de Matthew. Complètement grossier. Dès l'instant où ils se sont rencontrés, ils n'ont pu être sur la même longueur d'onde. Lui qui avait des propos diffamatoire sur les femmes et elle, sur les hommes. Tout deux venaient de sortir d'une relation houleuse. Alors vous comprendrez la rancoeur commune à l'égard du sexe opposé qu'ils avaient. Depuis ce fameux jour, ils ne cessent de se crêper le chignon dès qu'ils se retrouvent dans une même pièce. Et aujourd'hui cela n'allait sûrement pas échapper à la règle. A cet instant même, elle remerciait le ciel qu'il n'est pas enlevé son caleçon. Elle aurait fait une syncope sur le champs. Et pas pour le fait d'être surprise, mais plutôt effrayée et écoeurée. Réellement. Cette fameuse nuit - qu'elle essayait tant bien que mal d'y faire abstraction dans sa vie - ne cessait de lui revenir en tête, et je ne vous dit pas quand elle se retrouvait dans la même pièce que lui. Pourtant elle éprouvait un certain dégoût rien que d'y penser. Elle ne se comprenait absolument pas, parfois. Elle entendu vaguement son excuse sur le pourquoi du comment il était présence au théâtre aujourd'hui. Ce qu'elle avait apprit aussi ses dernières années, au fil des repas, c'est qu'il était un excellent menteur. Un grand sourire triomphant s'afficha sur son visage angélique quand elle aperçut la réaction de Matthew à son accusation de pervers. Eh bien les piques qu'il lui envoyait, elle ne perdit pas une miette de son somptueux sourire.

« Matthew, Matthew, Matthew .. Qui ne sait pas que tu es un gros pervers, même William le dit. Tu crois que je n'ai jamais vu ta collection de film porno ainsi que de tes magazines sous ton lit ! C'est que tu me sous estime. Et oui tu as raison je suis loin d'être une merde par rapport à toi. »

Le son de sa voix se tut. Le temps de l'observer à nouveau, triomphant de son énervement qui se voyait sur son visage. Mais elle n'en avait pas encore finit avec lui, oh non loin de là. Il avait quand même osé lui reparler de ce fameux soir, soir que je vous rappelle qu'elle essayait tant bien que mal d'oublier. Et il était content de sa remarque. Mais pensait il vraiment que cela lui avait fait d'autant plus plaisir de le voir dans la tenue d'Adam ... euh ... passons. Elle le regarda de bat en haut s'attardant un peu plus vers le bas, ne pouvant réprimé à nouveau un éclatant sourire, et plongea à nouveau son regard dans le sien, reprenant la parole.

« Si j'étais toi je la fermerais, et irais chercher un pantalon en vitesse pour cacher ton entrejambe qui commence légèrement à se déformer. » Elle n'attendait plus que la réaction du jeune homme qu'elle allait savourer avec grand plaisir. « Et ne te cherche pas d'excuse, j'ai plus six ans. Je sais quand ça débute, et je sais qu'elles sont généralement les facteurs. Alors oui je confirme tu es un pervers, et non seulement je ne me prends pas pour de la merde, mais apparemment tu ne me considères pas ainsi non plus. » Une grimace s'empara de son visage. Et bien que son accusation était infaillible au dire du jeune homme, elle aurait préfèré avoir tord, du moins elle essayait de s'en persuader.

Cela faisait tellement d’années qu’il se haïssaient que Matthew en avait oublié la raison première. Il se souvenait vaguement d’un dîner organisé par ses parents et ceux de India. Adam et Anna étaient si heureux ce soir là d’emmener leur boutonneux de fils chez de grands amis qui espéraient, tout comme eux, que leurs enfants formeraient un jour un beau et heureux couple, resserrant ainsi des liens déjà très profonds. Matthew cherchait, il tentait de se repasser tout le fil de cette première et désastreuse rencontre, il ne se souvenait cependant plus de comment cette haine avait commencé. Un vague souvenir de rupture la vieille de cette rencontre – rupture qui l’avait pas mal anéanti – lui revint alors en mémoire. Et puis, lui revinrent toutes les piques lancées d’un côté et de l’autre contre le sexe opposé. Ainsi, tout avait commencé aussi bêtement. Juste parce que, ce soir là, India et lui avait accumulé trop de rancœur à l’égard du sexe opposé pour ne pas la déverser et c’était tombé sur l’autre qui s’en était pris plein la tronche. Idiot, c’était complètement idiot. Cependant, au fur et à mesure des autres repas – car il y en avait inévitablement eut d’autres – une véritable haine était née mais sa source restait inconnue à Matthew qui ne comprenait pas, et ne voulait surtout pas comprendre. Tout ce qu’il savait c’était que jamais il ne pourrait s’entendre avec Rosebury. Il ne savait d’ailleurs pas comment William pouvait faire pour lui trouver de quelconques attraits et points communs avec lui. Tiens, elle venait d’en parler de William. Selon elle, il dirait lui aussi de Matthew qu’il était un pervers. Un rictus amer se dessina sur les lèvres de l’Ecossais, qui ne se démonta pas.

« Ah ?! Parce que maintenant je collectionne les films pornos et planque des magazines sous mon lit ? Intéressant, vraiment ! J’aimerais cependant bien savoir où ils sont, parce que je n’ai jamais eut l’occasion d’en voir, à part dans les kiosques près des gares et encore … » Les accusations infondées de India ne le touchait pas. Matthew savait pertinemment qu’elle cherchait à lui faire péter les plombs mais, comme il savait que ce n’était pas vrai – Matthew étant tout de même le mieux placé pour le savoir – cela ne lui faisait rien, à part lui montrer que India était une femme véritablement tordue et détestable. Peu après qu’elle eut annoncer être loin d’une merde par rapport à lui, Matthew se força à faire une courbette, la tête baissée, il s’excusa, sarcastique et cynique à souhait : « Oh, excusez moi votre majesté. Jamais je n’aurais du remettre en question votre royale connerie … » Matthew releva donc la tête et attendit qu’elle enchaîne. Depuis le temps qu’il la connaissait, le jeune homme savait lorsqu’India allait ajouter quelque chose et c’était bien le cas à cet instant.

S’il s’attendait à quelque chose de méchant et véritablement bas, Matthew ne s’attendait pas à une remarque aussi basse, et c’était le cas de le dire. India le regarda de bas en haut et son regard sembla s’arrêter quelques secondes vers le bas – sans que Matthew ne comprenne pourquoi – avant de planter son regard dans le sien et d’annoncer, un éclatant sourire aux lèvres, qu’il devait passer un pantalon pour cacher une érection que seule la jeune femme semblait voir. Matthew la laissa en déduire qu’il ne la prenait pas pour de la merde – ce qui aurait été judicieux et probablement vrai si Matthew était réellement en train d’avoir une érection à ce moment là – avant de répliquer, froidement mais également avec une voix un peu plus sensuelle qu’à l’accoutumée.

« Ne me dis pas que tu ne te souviens de rien … Tu devrais pourtant te souvenir de ce que ça donne lorsque je bande, non ?! Mais tu sais, c’est dangereux de prendre tes rêves pour la réalité India … » Espérant ainsi lui faire perdre un peu de sa contenance ou tout au moins la pousser à bout, Matthew s’était un peu plus rapproché d’elle, ce qui ne fut pas réellement une bonne idée puisque le parfum d’India lui rappela justement cette fameuse nuit, que lui aussi tentait d’oublier. Il ne laissa cependant rien paraître, arborant juste un petit sourire enjôleur au coin des lèvres.